Onouvre les yeux. Le doute s’installe hmmm c’est pas bon. 3. Il n’est pas affectueux. Bien sûr, il y en a qui sont moins démonstratifs que d’autres. Mais bon, quand même l’amour
Jesuis tombée amoureuse d'un alcoolique il y a deux ans, lui aussi est l'homme le plus merveilleux quand il n'a pas bu, mais quand il bois c'est difficile, j'avoue avoir besoin d'aide, je ne sais plus quoi faire. Il va au réunion AA depuis 2 semaines, j'ai décider de l'accompagner au réunion ouverte.Un livre est sorti d'un grand journaliste qui après une
Pource faire, commencez d’abord par faire une l iste des points que vous ne supportez plus chez lui, en l’appuyant d’exemples concrets à l’appui.N’omettez rien, mais restez le plus
Jesupporte plus mon mari en ce moment, et oui ça continue, c’est chaud de vivre H24 avec quelqu’un quand on a 35 ans de célibat avant. Bref, ce soir je sais pas lequel de nous deux s’est trompé en mettant une bouteille d’huile d’olive dans le frigo mais lui a cru que c tune bouteille d’eau et en a bu à pleine gorgée, qu’il a tout de suite recraché bien
Apresquand leur mere les appeler je ne sai pas comment elle fesait mais c'etait comme un moment de pause comme si elle n'etai plus bourre pour 2 mn et devant mes parents aussi . Heureusement que je n'etait pas aussi bourre qu'elle si non on aurait etai fouru Soiree magique Publié il y a 11th July 2015 par secretados. 0 Ajouter un
Cest à ton mari de gérer son couple avec son amoureuse. Tu dois te concentrer sur ce que tu ressens pour ton mari, tout en prenant en compte le fait qu'il y en a une autre. A partir de là , il n'y a pas de recette du bonheur. C'est à toi de savoir si tu préfères une vie sans lui ou une vie avec lui alors qu'il a une amoureuse.
HBwdP. "Si le conjoint n'est pas capable de dire stop à son enfant et d'imposer un respect élémentaire, mieux vaut se désinvestir de sa relation à l'enfant", conseille Marie-Luce Iovane, présidente du Club des Marâtres. iStock Se donner du tempsÀ 30 ans, Louise n'a pas d'enfant. Elle vient tout juste de faire la connaissance d'Aurore et de Clément*, le fils et la fille de Thomas, respectivement 14 et 8 ans, son compagnon. "Cela n'a pas été une mince affaire. Pendant des mois, j'ai botté en touche, décalé le rendez-vous. Je ne voulais pas briser notre bulle, le cocon de notre vie à deux. J'avais aussi peur de ne pas réussir à les aimer. Je me mettais une pression énorme. Finalement, la rencontre s'est faite en douceur, autour d'un déjeuner. Il y a des traits de caractère qui m'irritent chez Clément, mais je me dis que ce n'est pas mon fils, pas ma vie. Je ne veux pas entrer en conflit, ni avec lui ni avec Thomas. J'apprends à relativiser. Pourtant, je ne me leurre pas. La présence des enfants aura un impact sur notre vie future. Clément a déjà prévenu son père il veut vivre avec nous." L'avis des spécialistes "Il est parfois délicat d'être immédiatement à l'aise avec des enfants lorsque l'on n'en a pas soi-même. Le mieux est donc de conserver une position attentiste, d'observateur un peu en retrait. Le parent ne doit pas prendre cette posture distancée pour de l'indifférence mais pour une volonté de découverte progressive, un apprivoisement réciproque. On n'est pas obligé d'aimer immédiatement les enfants de son conjoint", explique Catherine Sellenet, co-auteure de L'enfant de l'autre, petit traité sur la famille recomposée, aux éditions Max Milo. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement "Il faut prendre son temps", confirme Catherine Audibert, psychologue et auteure d'OEdipe et Narcisse en famille recomposée, aux éditions Payot & Rivages. "Il vaut mieux s'écouter et rester naturel que de s'imposer des activités qui nous ennuient ou une présence forcée. Avec le temps, on se demandera simplement quelle place on souhaite prendre auprès d'eux, sans obligation ni culpabilité. Cette relation s'épanouira peut-être plus lentement mais elle sera plus solide, plus profonde et sincère", souligne Catherine Audibert. >>> Lire aussi notre dossier sur les relations familiales Ne pas trop en faireLouis a 40 ans. Il a un enfant issu d'une première union. En couple avec Muriel depuis deux ans, il est prêt à tout pour que son beau-fils, Aurélien, 13 ans, l'apprécie. "Je ne vois pas très souvent mon propre fils car il vit avec sa mère en province. Je reporte donc toute mon attention sur Aurélien. Je l'accompagne au foot tous les mercredis, je l'emmène régulièrement voir des matchs, j'essaye d'avoir le plus de moments privilégiés possibles avec lui. Lorsqu'il est en conflit avec sa mère, je me surprends souvent à lui donner raison ou à plaider sa cause auprès de Muriel. Il est vital pour moi que mon beau-fils me fasse une place dans sa vie. Pourtant, il commence à me reprocher d'être trop présent. Il me lance de plus en plus régulièrement 'Tu n'es pas mon père.' Il me rejette et cela me blesse profondément." L'avis des spécialistes "En maintenant cette relation avec Aurélien, Louis tente de compenser son absence auprès de son propre fils. C'est une erreur", estime Catherine Sellenet. "Les enfants décodent très bien les stratégies des adultes. Quand leur attachement est le fruit d'une insécurité, d'un mal-être, cela les rend méfiants. Voir un tiers essayer de prendre la place de leur parent les met face à un conflit de loyauté. La défiance s'installe, jusqu'au rejet pur et simple du beau-parent", détaille Catherine Sellenet. Alors que ce dernier pense avoir tout fait pour poser les bases d'une vie de famille épanouie, il voit alors progressivement l'enfant s'éloigner de lui. "Dans ce cas, il faut prendre du recul", conseille Marie-Luce Iovane, présidente du Club des Marâtres, un groupe de parole destiné aux belles-mères. "S'intéresser à l'enfant de son conjoint, c'est très bien, mais il ne faut en aucun cas empiéter sur son espace. On ne doit pas tenter de se rendre indispensable. La confiance et l'affection, cela se gagne pas à pas, cela ne s'impose pas." Remettre le couple au centreDepuis trois ans, Sylvie, 45 ans, vit avec Fabrice et sa belle-fille, Marion, 15 ans. Aujourd'hui, elle est sur le point de craquer. "Marion me fait vivre un enfer depuis des mois. Elle est en pleine crise d'adolescence. Elle me pique mes vêtements en cachette, me critique ouvertement devant son père, rentre à des heures indues. C'est invivable. Dès que je tente de faire preuve d'autorité, elle me renvoie vertement dans les cordes. Mon compagnon n'ose rien lui dire. Lorsque je lui demande son appui, il réagit à peine. J'aimerais qu'il reprenne pleinement sa place de père et de conjoint pour que je puisse retrouver un peu de sérénité. Je ne peux pas m'empêcher de le trouver lâche et j'en veux terriblement à ma belle-fille de nous faire vivre ça." L'avis des spécialistes "Si le conjoint n'est pas capable de dire stop à son enfant et d'imposer un respect élémentaire, mieux vaut se désinvestir de sa relation à l'enfant. Après tout, pourquoi être présent auprès d'un enfant qui ne nous respecte pas?", s'interroge Marie-Luce Iovane. "En tant que beau-parent, on attend trop souvent une reconnaissance qui ne vient jamais. On ne peut pas forcer son conjoint à reprendre sa place mais on peut changer sa propre attitude et ainsi le mettre face à une réalité qu'il ne veut pas voir", avance la présidente du Club des Marâtres. "Certes, le parent doit prendre ses responsabilités, mais le beau-parent doit également avoir à l'esprit qu'il faut parfois prendre du recul face aux provocations de l'enfant pour préserver l'équilibre familial. Si rien n'y fait, on peut organiser des conseils familiaux afin que chacun puisse s'exprimer librement", suggère Catherine Audibert. >>> Lire aussi notre dossier sur la famille recomposée Trouver des solutions alternatives Quand la situation semble sans issue, certains n'hésitent pas à employer les grands moyens. C'est le cas de Claude, 55 ans "J'ai quitté ma femme et mes enfants il y a plusieurs années pour vivre avec Sophie, que j'aime follement. En revanche, je ne supporte pas sa fille, Camille. Je la trouve mal élevée, insolente. Nos disputes ont pris une telle ampleur, rendant le quotidien si détestable pour tout le monde, que j'ai préféré quitter la maison. Aujourd'hui, je vis seul. Je ne vais chez ma compagne que deux ou trois fois par semaine. Cela me rends profondément amer. J'ai tout fait pour reconstruire une vie de famille recomposée épanouie et heureuse. Sans succès. Aujourd'hui, il est trop tard pour changer les choses." L'avis des spécialistes "Arrêtons d'entretenir une vision idyllique de la famille recomposée. Elles sont souvent plus fragiles et conflictuelles qu'on ne le pense. Le beau-parent se voit imposer les choix éducatifs de son conjoint, sans pouvoir les remettre en question. S'il les réprouve, il finit par être en proie à un sentiment d'impuissance profond. Entre agacement et frustration, les relations avec ses beaux-enfants se dégradent. Quand il y a tel constat d'incompatibilité, il est plus sain de vivre son couple à mi-temps. Le choix de vie de Claude ne me paraît donc pas être une mauvaise solution. C'est une alternative à un quotidien familial infernal", constate Catherine Sellenet. "Vivre une seconde vie amoureuse n'implique pas nécessairement de réussir à recréer une famille, dans la pleine acception du terme. Il est illusoire de penser que cela va de soi. Loin des fantasmes de famille recomposée idéale, à chacun de trouver son propre schéma de coexistence, un mode de vie qui convienne à tous", conclut Marie-Luce Iovane. *Tous les prénoms de l'article ont été modifiés >>> Lire aussi Comment surmonter les difficultés de la famille recomposée *Tous les prénoms de l'article ont été modifiés Leslie Rezzoug Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine Buéno*ChroniqueJean-Laurent Cassely
InvitéInvité⠂about me ⠂⠂a little more⠂Mer 14 Avr - 1835TRAGIC TRUTH"La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.Victor Hugo."◊ ◊ ◊En fait, c'est compliqué. Voilà la seule réponse que tu retiens, dans tout ça. Ash est une personne à part entière, qu'est-ce ça pouvait faire que lui, il te voit comme un frère ? Tu ne te rends pas compte comment ce "triangle" entre vous trois peut être très compliqué. Frère de coeur avec un, amant avec l'autre... Non, ça ne rentre pas dans ta tête. Soudain, tu vois quelqu'un t'approcher. Tu le regarde, silencieusement. Il passe, ce sont ces étoiles qui reviennent. L'illusion d'une attraction. Il te tend quelque chose que tu prends, sans savoir ce que c'est et il part, non sans te regarder si intensément que si tu en étais sensible, tu pourrais t'enflammer sur place. Qu'est-ce que c'est ? C'est pas un comprimé, mais juste un peu de poudre. Tu es curieux. Poussé par les émotions négatives qui pénètrent ton corps en entier et la curiosité de ce sachet, tu décides de l'ouvrir. Tu regardes autour de toi. Personne. Le gars est parti, comme poussé à te donner quelque chose qu'il ne voulait pas. Tu lèches un de tes doigts et le trempe un peu. Pas sûr de ce que c'est, tu préfères rester un peu prudent. Puis, tu y goûtes. Ça goûte pas grand chose... Mais tu te doute que c'était pas du sucre ! Une drogue ? Certainement ! Laquelle ? Tu sais pas. DRIING. DRRIING. DRIIIIIIIIIIIIIING. Quoi, encore ? Tu prends ton portable et tu vois le prénom de Cassidy apparaître en gros. Des messages sont laissés. Tu décides de pas répondre, encore, pour pouvoir les écouter. Au début, les messages sont plutôt doux, une once paniqués, mais ils se transforment. Ils prennent une tournure plus "ferme" qu'avant. Peut-être de la colère ? T'es pas sûr. "Si ça n'allait pas tu peux m'expliquer.." La voix est un peu paniquée. Elle te semble provenir d'un peu loin, de plus en plus. Les mots s'enchaînent. Rappelles-moi. Certainement pas, pas après ce qu'il vient de te faire ! Tu sais pas toi que le mec qui t'a donné ce sachet voulait que tu le gobe au complet pour ensuite revenir. Tu sais pas ce qui plane au-dessus de ta tête. Tu poses la tête sur le muret derrière toi et tu regardes l'eau qui se mouvoie. Tu penches un peu sur le côté. Ouah. C'est quoi, cette sensation bizarre ? Tu te sens un peu engourdi. Limite tu as envie de rire pour rien, mais ce n'est que le début des choses. Puis DRIIIIIIIIIIING encore. Hmmm ? Ton cerveau s'embrouille. Tu sens à peine ton corps maintenant, mais assez pour faire des gestes. Tu décroches, cette fois et c'est d'une voix monotone, comme si t'étais complètement perdu sur un nuage que tu réponds - Allôôôôô.....? T'a même pas regardé qui t'a appelé. T'a même plus idée de qui ça peut bien être. La voix se fait un peu forte au téléphone. Tu poses un index contre ton front. Qui c'est, déjà ? Il te faut plusieurs secondes avant de réaliser. - Ah ! Cassidy... C'est toi ? Bien sûr que c'est lui idiot ! Cette drogue commence à rentrer dans ton système et elle fait pas des miracles. C'est quoi ? Soudain, t'entends la voix te demander où tu es. Oh, pas de mensonge. T'es pas capable. Tes lèvres sont un peu pâteuses et tu souffles dans le cabiné du téléphone - Hmmmm... aux Quais ! C'est encore le silence avant que tu rajoutes. - Proche de l'eaaaaaaaaaaaaaaau. Le mot eau s'étire alors que t'a limite envie de rire et de t'endormir. Ce que tu sais pas, c'est que la drogue que t'a pris, c'est du GHB. Puissante, mais t'en a pas pris assez pour perdre connaissance. La dose a été faible-moyenne, ce qui te donne vraiment l'impression de plus trop toucher au sol, une certaine somnolence, peut-être même moins inhibé. T'a pas de nausées. La dose était pas assez forte pour te mener jusque là . Tu sais pas toi que les effets peuvent durer en moyenne de 1 heure à 4 heures, dépendant de la dose que t'a pris. C'est la première fois que t'en prends, de la drogue. Poussé par un extrême plus ténébreux qui te dévore de l'intérieur depuis que t'a quitté la demeure des King. Ça doit faire environs 6 heures que tu t'es enfuis. Il est aux environs de 14 heures là , parce que t'a quitté vers 8 heures, le temps de te lever et que vous mangez. Tu l'entends plus, sa voix. Ton corps a chuté sur le côté et tu observes simplement le paysage devant toi, comme si tu pouvais voir des choses bouger alors qu'elles ne devraient pas. Tu sais pas qu'une voiture fonce droit dans ta direction, un conducteur à ta recherche à la fois paniqué et en colère. Tu serres seulement ton téléphone ouvert contre ta poitrine où on peut seulement entendre ta respiration lourde, mais lente, le bruit de l'eau et quelques passants. Tu sais même plus que c'est ouvert, la notion de réalité n'est plus trop là . T'es là et t'es pas là en même temps. Vu la dose que t'a ingérée, tu risques de te trouver dans un état second pour une à deux heures. Pas terrible... Mais ça pourrait clairement être pire que ça. c oxymortInvitéInvité⠂about me ⠂⠂a little more⠂Lun 19 Avr - 1849 tragic truth Sasha Collins◊ ◊ ◊ Sasha ! Rappelle-moi tout de suite ! » Ma voix est largement agacée. L'inquiétude est à présent mâtinée de peur et de colère. Le temps passe et Sasha ne m'a toujours pas rappelé. N'a guère répondu, d'ailleurs. J'ai sous le nez ses affaires et je suis certain qu'il ne les aurait pas laissé volontairement ; sur le coup de la colère, il s'est enfui. Je passe ma main sur mon visage. Son temps est compté. Qu'est-ce que ça peut vouloir dire ? Est-ce que les sirènes déperissent ? Est-ce qu'il est malade ? Je grogne et fais les cent pas dans la chambre, incapable de travailler. Avoir vu le lit fait, dans tout ce bazar, la petite touche de Sasha, ça n'a fait qu'augmenter mon inquiétude. Fébrile, je reprend le téléphone, réesaie encore une fois. Ne fais pas l'enfant. Je n'ai pas voulu dire ça comme ça. Rappelle-moi !» Mon café me reste sur l'estomac. J'ai une sensation de lourdeur, sur le corps. Toute l'euphorie ayant pu naître de cette nuit a diparue ; ne reste que le goût amer de ce début de journée. matinée passe, et enfin, après environ un million de coups de fils, l'intonation de la voix me répond, et non plus la messagerie - qui est saturée depuis longtemps. Je suis énervé, inquiet, en colère. Je n'aime pas cette façon d'agir, j'aurai aimé qu'il reste et qu'on discute, non qu'il fuit comme s'il avait eu le feu aux trousses. Sasha ! Sasha ? » Je passe de la possible engueulade au ton de quelqu'un d'inquiet - il y a quelque chose qui cloche. Tout va bien ? » Bien sûr que c'est moi ? Son timbre est lent, agité pourtant, ses syllabes sont longues, allongées, comme s'il avait trop bu. Il n'a quand même pas été boire ? Il ne s'est pas saoulé ? Où tu es, Sasha ? » La réponse ne se fait pas attendre, et je remercie, pour une fois, le fait qu'il ne puisse pas mentir. Je tente de lui parler mais à l'autre bout du fil, la situation semble ... étrange. Les quais. L'eau. Je ne raccroche pas mais je fonce à la voiture. Baby démarre au quart de tour. Et je n'entends toujours rien - hormis un léger bruit de respiration. Est-ce qu'il s'est évanoui ? Je l'appelle par son nom, je raconte n'importe quoi - que je suis en route, une bêtise qu'on a faite avec Ash quand on était gosses, mais je sais même pas s'il m'entend. Il y a quelques bruits d'eau aussi, quelques klaxons, des bruits de quais. Je me dépêche - je grille quelques feux rouges, manquant un bel accident de peu - et puis enfin, les quais. Je ne sais même pas quelle heure il est, j'ai la nausée à force d'être récupère les clés et, le moteur encore chaud, je descend et je trottinne - non, je cours. Les quais. Je regarde autour de moi, mais de toute évidence, je ne le vois pas. Avec un grognement, je raccroche puis, en rappelant, j'entends la sonnerie, un peu plus loin. Je me précipite, la gorge serrée. Il est là , allongé en face de l'eau - on pourrait le croire endormi, mais y'a vraiment quelque chose qui cloche. Je m'agenouille, en déposant mon téléphone à terre - est-ce que je dois appeller une ambulance ? Merde. Sasha ! Tu m'entends ? C'est Cass. Sasha ! » Je le secoue un peu ; le peu de passants nous jette un coup d'oeil puis se désintéresse. Et non assistance à persnne en danger, connards ? Peu importe. Je le secoue encore et je relève son menton ; il a l'air peu pâle dans la lumière du port, mais y'a rien de particulier. Pas de sang. Tu es blessé ? Tu as mal quelque part ? Bon dieu, répond » que je grommelle, à moitié suppliant. Je cherche son pouls, à la base de sa gorge ; léger, tranquille, bel et bien là .c oxymortInvitéInvité⠂about me ⠂⠂a little more⠂Lun 19 Avr - 1954TRAGIC TRUTH"La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.Victor Hugo."◊ ◊ ◊Tout va bien ? T'a même pas le temps de répondre que y'a déjà quelque chose d'autre. Une autre question. Où est-ce que tu es ? Tu réponds d'une voix lointaine et mal assurée que t'es aux quais, sur le bord de l'eau. Le mot eau se traîne sur le long, puis c'est le silence radio pour toi. Tu t'effondres, doucement, comme si le sol était un oreille fait de plumes d'ange. Hmmm.. Pourtant, y'a pas plus inconfortable ! Tu n'entends pas les passants. Tu n'entends pas la voix de Cassidy au téléphone qui tente de te parler, de te faire réagir. Tu sais pas trop combien de temps tu passes là , allongé, à moitié dans les vapes, dans un monde secondaire. Puis, ça sonne. Pourquoi ça sonne ? T'a pas les capacités de te mouvoir correctement pour répondre à temps. Y'a que des pas qui se rapprochent de toi, plutôt rapidement. T'entends une voix, mais elle sonne faux à tes oreilles, comme si un voile la couvrait. - Hmm..? C'est la seule réponse que tu donnes. La seule qui franchit tes lèvres. Puis, on te secoue. Ça te donne vachement le tourni et cette fois, tu ouvres les yeux même si c'est une épreuve très difficile. Le blanc de tes yeux est légèrement rougit par cette intervention qui ne te plaît pas. T'avais envie de rester allongé et de t'endormir tout confortablement. T'a pas conscience dans quoi tu t'es fourré et encore moins où tu es. Pourtant, tu lui a dit, plus tôt. Maintenant, tu ne sais plus vraiment. - Cass..? Tu murmures, les paupières lourdes, même si tu as les yeux ouverts, maintenant. Ta tête balances un peu - style bubblehead - elle a du mal à tenir en place. C'est pas de l'ivresse dûe à l'alcool, mais à autre chose. Quelque chose de Mal..? Bon sang, tu as du mal à reconnecter avec la réalité et la seule chose que tu fais, c'est de longer ta main au sol, puis... Tu le sens. Le sachet. Tu le serre entre tes doigts et tu lui tends sous le nez. Tes pupilles sont dillatées et t'es pas très bien. - J... pense pas que... Tu as un mouvement saccadé et tu te redresse d'un coup, mais ton corps retombe moellement contre le muret. Tu sais pas ce que sont ces effets, mais y'a des possibilités de mouvements soudains et imprévisibles. - du sucre ? Toi et le sucre. Tu pensais que c'était ça, quand même un peu, au début, mais tu t'es royalement planté. - Compliqué ? Ça, le mot te revient en mémoire et c'est ça qui déclenche un peu le réveil, même si ton corps semble plus trop t'appartenir. - T'es là ? Bien sûr qu'il est là , il est là depuis un petit moment ! La tête dans une brume pas possible, tu soupires. Soudain, tu te redresse, puis tu enroules tes bras autour des épaules de Cassidy pour le serrer contre toi, comme si la chaleur humaine pouvait aider à ton état. Ton corps se verrouille comme ça, impossible pour le moment de le lâcher. Mission impossible. Son odeur te revient. Quelque chose de musqué, mais y'a pas encore l'odeur du bourbon. C'est trop tôt. - Le laisse pas me trouver... T'a dit cela dans une voix paniquée, alors que tu sembles te coller encore plus contre lui, la peur qui a envahit tes traits. Tu caches ton visage dans son cou. Tu contrôles à peine ce que tu dis et ce que tu fais. Ton corps, un moment tendu, on moment détendu et ainsi de Me laisse... Tu hoquettes un peu. Ton corps se ramolit encore. T'es pas loin de perdre connaissance, cette fois. Ton corps glisse un peu. T'es un peu dans une drôle de position. Cassidy te tient dans ses bras comme on voit dans les films quand on héro ou protagoniste va mourir. Ta tête sur son épaule, l'un de ses bras dans ton dos. Tes yeux, perdus, le fixe. Tu le fixe à la fois comme si tu le connaissais et tu ne le connaissais pas. - Pas ici... C'est la conclusion de tes premiers mots, mais tu ne te souviens pas les avoir dit. - C'est noir... Tu murmures ça, alors que le voile s'intensifie devant tes yeux. Tu fermes un peu les paupières. Ton corps se détend encore davantage que t'es presque complètement mou dans ses bras. - Maison... Tu souffles ce mot, parce que tu veux qu'il te ramène de là où tu t'es enfuis plusieurs heures plus tôt. Tu veux qu'il te ramène, que vous ne restez pas ici. Ou que vous trouvez un coin plus tranquille. - Il reviendra... Puis c'est le noir complet, tes paupières se ferment et ta tête finit par complètement plonger vers l'arrière. T'a perdu connaissance. C'est pas pour très longtemps, mais ton corps le supporte pas. T'a pas pris une grosse dose, mais assez que ça va te maintenir comme ça pour une bonne heure encore. Va-t-il te ramener ? Que va-t-il faire ? T'en sais rien, t'es complètement perdu. Ta respiration est lente et profonde, ton coeur bat normalement.. Y'a juste ton cerveau qui répond pas et qui répondra pas trop pour la prochaine heure..c oxymortContenu sponsorisé⠂about me ⠂⠂a little more⠂
Bonjour, J'ai 33 ans, mariée, maman de 3 enfants 9ans, 6 ans et 11 mois . Mon mari ne boit pas au quotidien, il est d'un naturel plutot impulsif mais calme et gentil . Il est une personne très angoissée peur qu'il nous arrive quelquechose, a moi ou aux enfants, peur de la mort, il est très stressé par son travail...par exemple Mais quand il boit, quand on a une soirée ou un repas, malgré mes avertissements quand je sens qu'il est a sa limite car cela se produit tout de meme de maniere réguliere et je commence a connaitre ses limites il continue bien souvent et là c'est la grande débandade, il boit a n'en plus finir et il change completement de personnalité, il se bat meme avec des membres de la famille qu'il apprécie il dit aux enfants qu'il ne les aime pas, il se met dans des situations a risque comme prendre la voiture par exemple il est comme possédé, les yeux pleins de haine et de rage. Cela s'est reproduit il y a 4 jours lors d'un diner chez nous et il s'est battu avec son beau frere, avec les voisins venus nous aider à les separer, j'ai du appeler les gendarmes car on ne maitrisait plus la situation...dans la bagare j 'ai recu des coups et les enfants ont tout vu et ont été très choqués par tout cela. il a meme pris un couteau et voulais se faire le voisin, heureusement les gendarmes sont arrivés et sont intervenus alors que j'essayais de le désarmer... Bref, vous voyez le genre de dérives que l'alcool peut engendrer... Le lendemain , il ne se souviens de rien ou presque, mais il sait qu'il nous a fait du mal , psychologiquement car il ne s'en prend jamais a nous volontairement aux enfants et a moi, il dit que c 'est fini, qu'il ne boira plus...mais au bout d'un certain temps ca fini toujours par recommencer et on souffre a chaque fois et on fini par pardonner... Je ne sais plus quoi faire pour agir, dans un sens je veux proteger les enfants de ce genre de choses , dans un autre , je veux l'aider mais je suis decouragée car ca fini toujours par recommencer...j'aime mon mari d'un amour profond et sincere, mais j'en arrive a me dire que je prefere vivre san slui que de revoir cette haine dans ses yeux Croyez vous que l'alccol n'est pas le probleme principal , ou du moins pas le seul? Les angoisses n'ont elles pas un role dans tout cela? qui consulter? psychologue? alcologue? Il se rend compte du probleme et s'en veut enormement et sent qu'il est en train de nous perdre , il veut trouver une solution...par quel bout prendre le probleme? Par avance merci de vos témoignages, conseils...
SyndromeSyndromeLes stores poussiéreuxLe Cuba ClubL'élément perturbateurProverbe chinoisCafé noirIvresseMauxLa couleur de l'argentLe dînerIdylleProverbe chinois, 2La maison de vacancesAu bord de l'eauCauchemars du réelAbîmeEn chute libreAmertumeTic-tacLe framboisierUn mauvais pressentimentÉpiloguePage de copyrightSyndromeLes stores poussiéreux De faibles rayons lumineux traversent les stores et éclairent la pièce d’une douce lueur matinale. Des piles de papiers, magazines, photos et brochures, jonchent le sol dans un véritable désordre. Quelques vêtements sales, comme des chaussettes et une paire de jeans délavée, traînent également ici et là , comme si rien n’avait de place. Les murs, un peu trop blancs, sont recouverts par quelques peintures et affiches de festivals littéraires qui dissimulent maladroitement le papier qui se décolle à bien des endroits. Sur la table de chevet trônent un réveil holographique et un volume impressionnant intitulé L’art de l’écriture sur lequel est posée une paire de lunettes. Dans le lit deux places aux draps chamboulés, un homme encore sur le ventre vient de se réveiller William. Dos nu, l’une de ses mains dépasse des couvertures. Il a la tête enfoncée dans l’oreiller et le souffle court. Il est encore abasourdi par son rêve, ou son cauchemar, il ne sait pas trop comment le définir. Dans quelques minutes il ne s’en souviendra déjà plus. Il amène sa main jusqu’à son visage pour se frotter les yeux, puis se retourne avec des gestes lents. Il n’a pas envie de se lever, pas aujourd’hui… Il plisse les yeux, s’acclimate à la lumière. Vêtu du même caleçon depuis deux jours, il s’assoit sur le bord du lit en soupirant. Un coup d’œil au réveil 13 heures. Depuis quelque temps, il se force à veiller tard la nuit, les yeux grands ouverts devant une éternelle page blanche. Il vit en décalage avec le monde sans vraiment en avoir conscience. L’inspiration n’a pas d’heure, se dit-il toujours. Ça fait d’ailleurs longtemps qu’il n’a pas fait une nuit complète et sereine avec des horaires réguliers. Il en aurait sans doute besoin. Ce soir, peut-être. Les cheveux encore en bataille et mal rasé, il finit par se lever avec regret pour rejoindre le séjour d’un pas nonchalant. Son petit studio parisien est assez sobre, désagréablement simpliste, presque aseptisé. L’homme, encore endormi, se traîne péniblement jusqu’à son répondeur. Vous avez 4 nouveaux messages… Bip… Il se dirige ensuite derrière le bar et verse avec lassitude le contenu d’une cafetière de la veille dans une tasse mal lavée. Monsieur Dessains, la société Libre Écrit a étudié votre manuscrit. Malgré les nombreuses qualités qu’il présente, nous avons le regret de vous annoncer que nous ne souhaitons pas donner suite à votre projet… Il se laisse tomber mollement sur le canapé et il allume la télévision. D’un œil vitreux, il fixe la première chaîne sur laquelle il tombe, c’est un dessin animé. Bip… Bip… Allô ? Allô, Monsieur Dessains, allô ? Bip… Bip… Notre comité de lecture est en train d’étudier votre manuscrit. Nous vous recontacterons ultérieurement… L’homme porte à ses lèvres son café, il grimace tandis que le liquide froid lui coule dans la gorge. Bip… William, c’est Gaël ! J’espère que t’es debout parce que j’arrive dans dix minutes, le temps de prendre ma bagnole ! T’as intérêt à être en forme pour ce soir, ça va être la folie, tu vas pas le regretter. Et bon anniversaire frangin ! William s’étouffe brusquement et manque de tout renverser. Quelques gouttes de son café éclaboussent le plancher au moment où le tintement de la sonnette d’entrée se fait entendre. Merde ! Il traîne les pieds jusqu’à la porte. Un beau mec, la petite trentaine, l’accueille avec un sourire un peu forcé, laissant entrevoir toutes ses dents blanches. On dirait un putain de commercial. − Comment tu vas, frangin ? Il le serre un peu trop fort dans ses bras. William a envie de l’étrangler, lui et sa chemise bleue éclatante, toute propre, et trop bien repassée. Gaël est son frère aîné. Il aurait préféré être fils unique, mais il était là et fallait faire avec. Ça fait plusieurs décennies maintenant qu’il le supporte, qu’il doit se taper des dîners de famille avec Monsieur Parfait, et écouter ses exploits d’infirmier avec, en prime, les éloges de papa et maman. Qu’il est merveilleux, charmant, élégant, et ci, et ça. Ils auraient dû se limiter à un seul gamin ces deux-là . Ça aurait au moins évité à William d’être aussi désagréable avec eux, et de devoir entendre à tout bout de champ Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ». Bah rien, justement, ils pouvaient le laisser là . Il s’en sortait très bien tout seul. − T’es un peu pâle, ça va pas ? Tu viens de te lever ou quoi ? − Et alors ? Gaël pénètre chez lui sans prendre la peine d’échanger les banalités d’usage, il jette un rapide coup d’œil au séjour. Son regard reste figé sur quelque chose. Intrigué, il s’approche des cartes de visite intactes de son frère près du répondeur. Il en saisit une, puis la repose avec un petit sourire moqueur. − Ça avance ? − Oui. − C’est vrai ? − Oui. − J’espère que t’as un peu plus de vocabulaire sur papier, sinon ça va faire court pour un roman, dit-il en dévoilant son sourire éclatant. Leur dentiste avait un jour dit à maman que son fils devrait faire des publicités pour du dentifrice. Il avait probablement dû dire ça sur un ton blagueur, que sa mère avait pris trop au sérieux. Elle l’avait fait courir les castings pendant un temps, mais ça n’avait pas marché. Depuis, Gaël avait gardé cette sale habitude, ce sourire forcé qui avait fini par devenir le sien. Ça donnait envie à William de l’étriper. − Ce soir, 20 heures, au Cuba Club. J’ai réservé ! − Pas question ! − Ce serait con, j’ai invité toute la smala. En plus, c’est ton anniversaire, donc t’as plutôt intérêt à être là ! Allez, à ce soir. Putain. La porte claque. S’il savait à quel point il a envie de lui faire bouffer son satané sourire ! Voir des gens, sortir, c’est bien les dernières choses dont il a envie. Ce qu’il veut, c’est s’isoler, penser, et l’inspiration finira bien par se manifester. Ce dont il a besoin, c’est d’une bonne idée. Et écrire deux cents pages sur le sourire éclatant de son frère, non seulement ça ne l’inspire pas du tout, mais en plus ça ne va pas faire décoller sa carrière. William se sert un nouveau café qui lui reste en travers de la gorge. Il devrait faire attention, il va finir par faire de la tachycardie à ce rythme-là . Il ouvre les stores recouverts de poussière, et laisse entrer la lumière du jour dans son salon. Il reste là un moment, dans le vague, les yeux encore mi-clos, à observer les particules de poussière danser au travers des rayons lumineux. Il aimerait bien pouvoir flotter, lui aussi. Ce serait comme être hors du temps, hors du monde. Son regard s’arrête sur son bureau et son tas de paperasse. C’est son petit univers à lui, ses bouquins, ses notes, ses photos, ses idées, et c’est dans cet univers là qu’il se sent le mieux. William s’y installe et commence à écrire frénétiquement sur un carnet, semblant répondre à un appel soudain l’inspiration. Brrr. Brrr. C’est son téléphone portable. Il le cherche du regard, soulève ses carnets et son tas d’histoires périmées qu’il ne publiera jamais. Nouvelle notification. William ouvre une application, il vient de matcher avec une superbe brune. Encore une idée brillante de son frère de l’avoir inscrit sur ce truc qu’il n’utilise jamais. Il fait défiler quelques photos de son profil lèvres pulpeuses, décolleté évident, et un regard entre la mignonnerie et la coquinerie. Bref, une femme demandeuse d’aventures. Nouvelle notification. Sa brune vient justement de lui envoyer un message. William l’ouvre. Si tu veux baiser, clique sur ce lien… Avec un soupir, il laisse tomber son portable sur le sol. Application à la con ! Jamais il ne fera confiance à ces réseaux et à toutes ces plateformes de rencontres basées sur des algorithmes pourraves. Ce n’est pas pour lui. William a besoin de contact, de regards, il a besoin de ressentir. Au contraire, la technologie le déshumanise, le prive de toutes ces sensations dont il a besoin pour vivre et pour écrire. Il est peut-être vieux jeu, mais c’est comme ça. De toute façon il n’a pas besoin de rencontres en ce moment. Il veut juste une idée assez brillante pour écrire un nouveau roman, et ce n’est pas cette application qui va la lui donner. Il jette un coup d’œil furtif derrière lui pour vérifier l’heure indiquée par son horloge Cuba Club Métro, boulot, dodo. Pas étonnant que tous les Parisiens tirent la gueule. Se lever le matin en titubant, avaler son café et son croissant en se rasant, embrasser vite fait sa femme, aller bosser dans un bocal à poissons, se faire charrier par ses collègues, se faire discréditer par son patron, rentrer avec des cernes sous les yeux, devoir remonter les cinq étages de son immeuble sans ascenseur, entendre ses mômes brailler, devoir gérer la crise existentielle des femmes du XXIe siècle et surtout de la sienne, aller se coucher sans faire de folies, penser à la tromper, et finalement oublier son réveil pour tout recommencer. Dire que ce mec, ça aurait pu être toi. Peu importe si les gens pensent que c’est un raté, William n’échangerait sa vie contre la leur pour rien au monde, et il ne s’en inspirerait pas non plus pour ses écrits. C’est le réel qui l’intéresse, mais le réel dans sa beauté pure, son inconstance, son humanité. Son roman ne peut pas raconter une vulgaire histoire, il doit avoir quelque chose de plus, quelque chose d’un ordinaire extraordinaire. Si seulement c’était possible. Il se masse le crâne tout en fronçant les sourcils. Peut-être que ça lui ferait du bien de sortir, finalement. Ça fait plusieurs jours qu’il est chez lui à se prendre la tête comme ça, assis à son bureau, à refaire le monde. Malgré ses efforts, son idée salvatrice ne vient pas. William descend du métro et remonte l’allée d’une marche solitaire, les mains au fond de ses poches. Il va falloir y aller. Ce n’est qu’une soirée, ça va passer vite, se répète-t-il. Demain, il sera de nouveau devant sa page blanche à s’inventer une nouvelle aventure, un Nouveau Monde. C’est juste pour une soirée. La devanture du club lui fait mal aux yeux, comme si toutes ces couleurs fluorescentes lui explosaient à la figure en même temps. Voilà ce que ça fait de passer son temps enfermé dans le noir. Des gens branchés fument des clopes à l’extérieur. Sans surprise, ils sont exactement comme il les a imaginés. William les dépasse sans les regarder. Il fronce les sourcils face à l’interrogation du videur − Votre nom ? − William… Dessains. Il secoue la tête − Vous n’êtes pas sur la liste, désolé. − Quoi ? − C’est une soirée privée. − Hey, hey, hey ! William ! Mon frère ! Gaël fait finalement son apparition au bon moment. Il enlace le videur avec un verre à la main. − Tout doux Bijou, c’est lui la star de la fête. − Excusez-moi, monsieur, je n’ai pas été prévenu ! − T’inquiète ! Allez, amène-toi ! Gaël agrippe son frère par le cou et l’embrasse sur la joue en riant − Tu sais que j’ai grave flippé ! J’étais pas sûr que tu viennes… Son haleine empeste un mélange nauséabond de bière et de rhum. William recule, il a l’impression qu’il se tient à lui pour ne pas tomber. Visiblement, il n’a pas été convié à ce début de soirée. − Alors je t’explique, c’est open-bar toute la nuit ! J’ai négocié. Et tout ça, là , dit-il en montrant les clients du bar, bah c’est mes potes. J’ai tout privatisé juste pour toi frangin… ça te fait pas plaisir ? Super. Une soirée branchouille avec les potes de son frère et un karaoké géant. William fait la grimace, mais apparemment Gaël ne le remarque pas. Ou alors il n’en a rien à faire, ce qui est plutôt son genre. − Mettez-nous deux shots ! Le barman à la barbe de hipster et aux tatouages de gros dur s’exécute. Gaël engloutit d’une traite, tandis que William le boit plus lentement. L’alcool lui brûle la gorge. Il se sent mal à l’aise et voudrait rentrer chez lui pour s’asseoir à son bureau et écrire dans le silence le plus total. − Sweetie! Son frangin agrippe une blonde par le bras, elle se retourne vers eux avec un sourire démesuré. À croire qu’ils ont tous ce même putain de sourire, comme des clones. Il faut faire gaffe, William ne veut pas être contaminé. − Je t’ai jamais présenté ! Mon frère, Will, Victoria ! Tu vas voir, il est un peu timide, mais c’est un super mec. Tu pourras pas me dire que je ne te les présente pas, allez ! Il s’éclipse en lui laissant, en guise d’encouragement, une petite tape sur l’épaule. Merci. La blonde aux yeux de biche le fixe en papillonnant des cils. Elle porte une robe vulgaire à strass et ses yeux sont tellement grands qu’on dirait qu’ils coulent sur ses joues. William ne sait plus où se mettre. Il a envie que le sol l’aspire et l’engloutisse à tout jamais. − C’est toi l’écrivain ? demande-t-elle avec un accent bizarre. − Faut croire. Elle se met à pouffer niaisement. William détourne le regard. Gaël est en train de faire son show, il parle fort et rit avec tout le monde, aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. C’est sa soirée, pas la sienne. C’est sympa de m’avoir convié. William balaye le club du regard. Entre les projecteurs aveuglants et les tables froides en alu, il ne connaît personne. Il en a peut-être croisé quelques-uns par-ci par-là , mais personne qui lui inspire réellement de la sympathie. Hormis son frère, bien sûr, avec lequel il est un peu contraint de cohabiter. Au fond, ce qu’ils partagent, ce n’est rien de plus que les liens du sang. Il a toujours eu tendance à s’enfoncer dans des conflits relationnels son frère, les femmes, les éditeurs, mais surtout sa mère. Elle et son père ont toujours refusé sa vocation d’artiste, son désir de devenir écrivain. Ils pensent que leur fils n’a aucun talent, qu’il est, pour les citer un rêveur et un bon à rien ». Après l’université il a pris son appartement et s’est mis à écrire. Depuis, il n’a publié qu’un misérable recueil de nouvelles qui ne lui rapporte rien. Les rares repas de famille, auxquels il est convié avec son frère, sont pour le moins tendus. On ne cesse de lui demander si ses écrits avancent, et la réponse est toujours la même. Sauf que les années passent… − Tu bois quoi ? Il l’a presque oubliée, celle-là ! William lui montre son verre encore plein. Elle commande deux shots de plus, comme s’il en avait besoin. Il aurait pu faire un effort sur la tenue. C’est vrai, au moins mettre une chemise propre et repassée comme son frangin. Ils auraient eu l’air presque pareils comme ça. C’est leur mère qui aurait été fière. Soudain, les lumières décroissent, l’ambiance se tamise, la musique s’arrête. Gaël fait son intéressant au milieu de la foule, il a un micro à la main. La blonde à côté de lui, dont il a déjà oublié le nom, siffle. William la dévisage furtivement, elle a l’air d’avoir chaud, il a l’impression qu’elle transpire. Son verre est déjà vide. − Je voulais juste vous dire merci d’être là ce soir. C’est vraiment merveilleux qu’on soit tous ensemble à nouveau, ça n’a pas été sans mal. J’espère que vous allez passer une bonne soirée, et je voulais passer un message tout spécial à mon frangin Joyeux anniversaire tête de nœud ! C’est William, le mec là -bas au bar. Et la blonde Victoria, vous fatiguez pas, il est déjà dessus. Les gens tournent la tête vers eux et se mettent à rire. William est mort de honte, il regrette déjà d’être venu. Il serait mieux chez lui, loin de tout et loin du monde. − On a mis en place un super karaoké. Donc, ceux qui veulent en profiter, c’est maintenant ! La musique redémarre, un écran géant s’allume et affiche un clip sous-titré. Gaël commence à chanter et tout le monde se rapproche pour voir la star faire son show. Misère. C’est exactement le genre de soirée qu’il redoute et qu’il déteste par-dessus tout. − Tu viens ? lui demande la prétendue Victoria William secoue la tête. Déçue, elle s’éloigne. Il en profite lui aussi pour s’éclipser sans même avoir touché à son verre. L’air frais qui vient lui chatouiller le visage lui fait du bien. Il respire enfin ! La nuit vient juste de tomber. William regarde les lumières de la ville et les gens pressés dans la rue. La nuit est bien plus propice à l’imagination. Il laisse s’égarer plus librement son esprit et se demande s’il ne va pas rentrer. Gaël ne s’en apercevra même pas. Son regard s’arrête sur une femme à un mètre de lui à peine. Il la fixe quelques instants avant de la distinguer réellement. Sa silhouette semble se détacher de l’obscurité. Elle fume tout en tapotant sur son téléphone portable. Se sentant observée, elle relève brièvement la tête vers lui, esquisse un sourire, du bout des lèvres, qu’il ne peut que deviner. − Vous fumez ? lui demande-t-elle comme si elle voulait qu’il se joigne à elle. − Non, merci. William n’a jamais vraiment eu de chance avec les femmes trop amoureux, trop sensible. Il s’attache trop rapidement à celles qu’il rencontre et qui, bien souvent, ne cherchent pas une relation sérieuse. Elles finissent par le laisser avec ses idées noires et son cœur brisé. Le point positif, c’est que ça l’aide à écrire, même si les éditeurs ne se bousculent pas pour ses récits larmoyants. Partager la vie d’un écrivain raté n’est pas si facile. Il faut supporter ses plaintes et ses angoisses, apprendre à écouter ses histoires les plus futiles, et se forcer à gober ses réflexions philosophiques et barbantes sur le sens de la vie. C’est cette image-là que les quelques femmes qui ont partagé la vie de William gardent de lui. Il a désormais abandonné l’idée de rencontrer quelqu’un. La solitude, de toute façon, c’est essentiel pour bien écrire. Gêné par son regard, William détourne maladroitement les yeux. Elle écrase sa cigarette du bout de son talon, et entre dans le club. Il reste planté là , songeur. Après quelques instants à se demander s’il ferait mieux de rester ou de partir, il retrouve sa place au bar, où son verre attend toujours son propriétaire. Elle est là , à quelques mètres de lui. Il l’observe du coin de l’œil. Elle a l’air d’un ange. Comme si elle baignait dans une étrange lumière divine, le reste autour d’elle n’est qu’une masse floutée comme un arrière-plan de cinéma. Elle a un grain de beauté au coin de la bouche, des lèvres roses et charnues, et des petites rides aux coins des yeux quand elle sourit. Elle embrasse amicalement Gaël. Ils se connaissent, sans doute. Il croise son regard à nouveau, et il a l’impression que c’est elle qui en est à l’origine. Arrête avec tes histoires, c’est comme d’habitude, c’est dans ta tête tout ça, se dit-il. Pourtant, il a l’impression que quelque chose l’attire vers elle, quelque chose d’inexplicable qui se produit peu souvent dans une vie. − Un rhum s’il vous plaît ! Le serveur lui sert un nouveau verre tandis que William sort un carnet de sa poche. Il en a toujours un sur lui, au cas où une idée lumineuse lui traverserait l’esprit. C’est justement le cas. Le hipster, intrigué, l’observe écrire avec ambition. William jette un nouveau coup d’œil à cette femme qui l’intrigue et le passionne sans qu’il puisse expliquer pourquoi. Elle prend le micro et se met à chanter un hit, frénétiquement. Il lâche ses écrits, hypnotisé, et la regarde jusqu’à la fin de la chanson. Décidément, elle a quelque chose. − Elle a de l’aplomb, cette nana ! William se retourne vers le barman. Visiblement, il n’est pas le seul à ne pas être indifférent. Les gens du club l’applaudissent, mais elle se cache, intimidée. Gaël vient l’enlacer. Ils ont même l’air plutôt proches. William commande un autre rhum et se replonge dans ses écrits. Les clubbeurs finissent par se lasser du karaoké, tout le monde se retrouve au centre pour se trémousser sur un rythme aussi assourdissant que désagréable. William continue de les observer discrètement de loin. Son frère, ivre, a l’air de s’amuser comme un fou. Les gens dansent, rient, et parlent un peu trop fort. Même le barman semble un peu pompette à force de siroter les fonds de verres. Ils ont déjà oublié que William est là . Lui, il commence à avoir mal à la tête. Même si ce n’est jamais agréable, il a l’habitude de faire des migraines à répétition, surtout quand il dort mal et qu’il baigne en pleine période créative, comme en ce moment. Il est peut-être temps de rentrer. William a arrêté de compter les verres. L’ivresse le gagne doucement, et il se laisse sombrer avec l’agréable sensation de tenir quelque chose d’important pour ses écrits. Il est ailleurs, comme transplanté dans un monde fictif qui n’appartient qu’à lui. Plus rien n’existe à part son univers, et elle, enchanteresse, sur la piste de danse. Leurs regards se croisent. Elle sent qu’il l’observe depuis un bon moment. Il ne sait pas pourquoi, mais son cœur cogne fort dans sa poitrine et ses mains sont moites. William les essuie sur son jeans. T’as vraiment trop picolé. Il finit son verre cul sec et le fait claquer sur le bar comme un ivrogne qui redemanderait sa gnôle, puis se retourne pour partir. Sauf qu’elle est là , face à lui, près du comptoir. Son cœur fait un drôle de bond dans sa poitrine, il se sent défaillir. Elle lui sourit. − Vous partez déjà ? − Oui… − Vous buvez quoi ? − La même chose que vous. − Deux Margaritas ! Le barman s’exécute. Elle lui tend la main. William est tétanisé. − Clarisse, enchantée. − William… − Ah ! Mais c’est vous l’écrivain alors ? Le frère de Gaël ? Il hoche la tête. Elle grimace tout en buvant son verre à la paille et lui chuchote − Il est super fort. Je pense qu’il commence à exagérer sur les doses. William lui sourit comme un idiot, il n’arrive plus à réfléchir ni à parler, comme si elle le privait de ses capacités, des fonctions de ses membres, et qu’elle l’aspirait tout entier. Il y a en elle quelque chose de surnaturel, quelque chose dont il ne peut pas se détacher. − Tu fais quoi ? lui demande-t-elle en désignant le carnet de notes qu’il a toujours dans les mains. Il se ressaisit et le range précipitamment. − Oh ! C’est rien, je… j’écrivais des choses, comme ça ! − Des choses ? Ah pardon, c’est peut-être indiscret ! − Un peu, oui… Elle lui sourit timidement. T’es con. William sent son pied contre le sien, à croire qu’elle cherche son contact. Elle est encore plus belle de près, ses yeux sont si pétillants qu’ils l’enivrent davantage. Il ne se rend pas compte de son regard trop insistant, et de sa façon de la dévisager. Il espère qu’elle ne s’en est pas aperçue, ou que ça ne la gêne pas trop. Ils boivent plusieurs verres sans trop parler. Ils restent simplement là , face à face, à s’observer, comme dans une bulle hors du temps, ou comme dans un rêve. William se demande d’ailleurs si tout ça est vrai. Peut-être que quelqu’un va venir le secouer, et qu’il se réveillera, là , avachi sur le comptoir ? Il a envie de la toucher, de caresser son visage, d’effleurer ses lèvres et son grain de beauté. Sa tête tourne un peu plus encore. En fait, tout commence à tourner. Il a même l’impression que leurs visages se rapprochent dangereusement. Il ne voit plus que ses lèvres roses et sensuelles, irrésistiblement attirantes, il a envie de les goûter, de les effleurer juste une seconde, juste pour voir… − On rentre ? On ? Il la regarde d’un drôle d’air, ça la fait rire. − Sauf si ça te pose un problème. Non. Le décor du bar tourne tout autour de lui, William décolle difficilement ses fesses de son siège. Il a l’impression qu’il ne marche pas très droit. Peut-être l’aide-t-elle à se tenir debout ? Il ne sait pas vraiment, mais, en tout cas, elle l’accompagne dehors. Il se laisse tomber sur le trottoir en riant. − C’est quoi ton prénom déjà ? − Clarisse. − Clarisse. T’es sans doute la plus belle femme que j’ai vue de toute ma vie. Elle se met à rire comme si c’était la chose la plus drôle du monde. Arrête, là t’es vraiment lourd. Un taxi vient les chercher devant le club. Ils montent dedans sans échanger un mot, comme si la gêne commençait à les gagner, enfin, surtout lui. William ne sait jamais trop quoi dire, il a toujours peur que ses mots soient mal interprétés ou jugés trop rapidement. Il faut faire attention avec les mots, ça peut très vite être blessant ou, au contraire, enjoliver les choses. C’est pour ça qu’en général il parlait peu. C’est plus simple d’écouter les autres. Écrire a toujours été plus facile pour lui, parce qu’on a droit à un temps de réflexion avant de coucher les mots sur le papier. Dans ces moments-là , il préfère se taire et se laisser envahir par ses émotions, pour mieux les sentir enflammer son Être. Il a l’impression que Clarisse fait de même, ou peut-être qu’elle n’a simplement rien à dire. Ils se retrouvent tous les deux en bas de son immeuble. Il commence à avoir la gorge un peu sèche. Une légère brise vient caresser les cheveux de Clarisse. Elle est belle, et tellement plus à la fois. Son visage brille d’une étrange lumière, comme si quelque chose émanait d’elle. − Tu m’invites pas chez toi ? − Tu aimes le vin ? Je t’invite à monter uniquement si tu acceptes un verre… − Tu cherches à me saouler ? lui lance-t-elle avec un sourire. − Tu aimes le rouge ? − Oui, Monsieur ! Elle le fait rire malgré lui. Ses yeux pétillent d’un mélange de malice et d’effronterie. Ça lui donne un air enfantin. Il a envie de croquer ses joues rosées comme il le ferait dans une pomme sucrée. Ils montent les étages jusqu’à sa porte. William n’arrive pas à faire tourner la clef dans la serrure. Il en essaie plusieurs avant de commencer à s’énerver. Clarisse n’a pas l’air de s’inquiéter ni de le prendre pour un idiot. C’est déjà ça. Lorsqu’il parvient enfin à ouvrir la porte de son appartement, elle le félicite ironiquement. − Fais comme chez toi, dit-il. William se dirige vers la cuisine pour aller déboucher une bouteille et lui jette discrètement un coup d’œil. Clarisse se tient en retrait, à la fois craintive et hypnotisée par son univers. Elle observe le séjour autour d’elle en détaillant chaque petit objet qui traîne ici et là . Son antre est un peu à l’image de son imaginaire un grand brouillon, un beau bordel avec tout et n’importe quoi, ce qui a visiblement quelque chose de fascinant. C’est sa grotte, et en général il n’aime pas trop que les gens s’y aventurent. C’est comme s’ils venaient le perturber dans son espace vital, lui voler son oxygène. Clarisse, elle, ne le dérange pas. Ça lui fait presque plaisir de la laisser voir son petit monde. Il n’a pas peur de son regard. Il la sent bienveillante, comme s’il avait déjà confiance en elle. William lui tend une coupe, ils trinquent en se dévorant des yeux, du moins il en a l’impression. Il est un peu stressé. Ça fait longtemps qu’une femme n’est pas montée chez lui. Ils se posent dans le canapé, leur verre à la main. Elle fait tourner une goutte de vin sur le bord du verre du bout de son doigt. Il l’observe, les yeux brillants. − Pourquoi tu me dévisages comme ça ? − Je ne sais pas. Elle relève les yeux vers lui et les plonge dans les siens. Il sent son corps défaillir, comme si toutes ses forces l’abandonnaient d’un seul coup. Elle se rapproche de lui pour le dévisager de plus près. Soudain, Clarisse prend sa tête entre ses mains, comme pour détailler chaque centimètre de son visage. Elle passe délicatement ses doigts sur ses sourcils, ses yeux, son nez, ses lèvres… William la laisse faire sans rien dire. Il a l’impression d’être analysé par une entité divine. Ses lèvres sont à quelques centimètres des siennes, il peut sentir son souffle jusque dans ses narines. Son cœur bat plus vite qu’il ne le voudrait. Il a envie de l’embrasser, mais son corps est tétanisé. Il n’arrive pas à bouger, ni même à ciller. Clarisse rapproche alors ses lèvres des siennes, elle les effleure seulement, brièvement. William n’ose plus respirer. Il frissonne. Puis, elle le relâche pour attraper son verre de vin rouge et y tremper à nouveau ses lèvres. Il reste un moment troublé par cet échange, ne sachant comment réagir. Sans s’en rendre compte, William passe sa langue sur ses lèvres, comme pour retenir la brève douceur qu’elle lui a accordée. − Je suis un peu fatiguée, je crois. − Tu peux dormir ici si tu veux, je prendrais le canapé − Non, je peux dormir avec toi. Il acquiesce. Son cœur ne veut pas se calmer. Il espère qu’elle ne l’entend pas résonner trop fort. William lui montre sa chambre qu’elle détaille de la même façon que le séjour. Peut-être est-ce sa façon à elle de s’acclimater à un nouvel environnement ? Elle s’assoit sur le lit et se met à caresser les draps. − T’es sûr que ça ne t’embête pas ? Je n’aime pas dormir seule. Je ne sais pas pourquoi, mais dès que je me retrouve seule pour me coucher, je commence à paniquer. La peur du néant… Tu vois ? William la rassure, il a envie de la prendre dans ses bras. Clarisse s’allonge habillée sur le lit, il l’imite. Dans le noir, ils fixent le plafond. Puis elle lui tourne le dos. Lui n’a pas sommeil, il est trop chamboulé pour penser à dormir. Il reste un long moment à la contempler et, elle, à garder les yeux ouverts et à sentir son regard. Il pense à ce qu’il aurait dû dire, ce qu’il aurait dû faire avant qu’elle ne s’endorme. Maintenant, c’est trop tard. William finit par se retourner, à l’opposé d’elle. Leurs dos se touchent presque. Ils restent là , à écouter leurs respirations et leurs cœurs battre un peu trop vite dans leurs poitrines un peu trop serrées, jusqu’à ce que le sommeil les emporte tous les perturbateur Les paupières encore lourdes, William ouvre les yeux. Merde ! Il a mal au crâne. Il prend sa tête entre ses mains, ses pupilles s’acclimatent peu à peu à la lumière du jour, trop vive à son goût. À son grand étonnement, il est devant ses écrits, avachi sur son bureau, le stylo à la main. Il s’est certainement levé dans la nuit, trop perturbé pour dormir, et s’est mis à écrire avant de tomber de fatigue. Pourtant, il ne s’en rappelle pas. Preuve qu’il a beaucoup trop bu hier soir. L’appartement est silencieux, rien ne bouge. Une bouteille de vin rouge traîne sur la table, elle est vide. William se relève un peu trop vite, sa tête se met subitement à tourner. Bien fait pour toi. Il se dirige jusqu’à la salle de bains pour prendre un antalgique. En l’avalant, il se dévisage dans le miroir. Il a vraiment une sale tête, spécialement aujourd’hui lendemain de cuite. Comment a-t-il réussi à ramener Clarisse chez lui avec cette gueule-là ? Clarisse ! William se précipite dans la chambre. Vide. Partie. Soudain, une vague d’angoisse l’envahit. Une boule se forme au creux de sa gorge, comme s’il allait se mettre à pleurer. Ça lui fait mal. Tu croyais quoi ? Qu’elle allait chercher les croissants et le café en attendant que tu te réveilles ? Raté. En plus, il n’a pas son numéro. Rien d’autre que son prénom. La couverture est relevée, et la trace de Clarisse est encore visible sur le drap. William s’en approche et passe délicatement sa main dessus, comme s’il voulait caresser la douceur de sa peau et sentir à nouveau son contact. Il y a encore son odeur, il peut la sentir. William s’allonge sur la place où elle a dormi. Quelques heures auparavant, elle était encore là . Peut-être qu’elle a des choses de prévues aujourd’hui, un rendez-vous important… Elle va peut-être revenir, frapper à sa porte dans quelques minutes. Il lui ouvrirait et elle lui sourirait, l’inonderait de cette lueur qui illumine son visage tout entier. Arrête, t’es pas dans un de tes bouquins… William se relève subitement et passe sa main d’un coup sec et bref sur les draps pour enlever la trace de Clarisse, comme si elle n’était jamais venue. Il a soudain l’impression d’étouffer. Une vague de chaleur lui traverse le corps tout entier, une sensation désagréable qui lui est inconnue. Sans doute un effet de la gueule de bois.
EnigmaTrop de prises de tête, j'suis en manque de fumettesJ'suis en manque d'amour, j'suis en manque de hassanatesElle m'a fait du mal, j'avais plus qu'elle dans la tête Li fet met, j'l'ai jeté aux oubliettesOui, j't'ai oubliée, oui, j'ai retrouvé l'sourireJ'attends plus tes SMS pour m'endormirC'est ceux qu'on aime qui nous font le plus souffrirC'est pas facile d'rester, c'est encore plus dur d'partirYa wili ya wili han han han Ya wili ya wili han han han [Refrain]J'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiJ'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasAh, qu'est-ce que j'ai bu, quand tu m'appelais plusQuand t'as décidé que pour toi, j'existais plusJ'suis pas tah le love, j'suis un mec de la rueTu m'aurais raconté, bah, j't'aurais pas cruAh, comment j'te kiffais, j'voyais plus tes défautsMoi, c'était pour de vrai, toi, c'était pour de fauxAh, comment j'te kiffais, j'voyais plus tes défautsMoi, c'était pour de vrai, toi, c'était pour de fauxJ'ai tourné la page, j'ai même plus la rageJ'te souhaite le bonheur, loin de mes parages parce que[Refrain]J'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiJ'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasJ'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiJ'pense plus à toi, j'pense plus qu'à moiLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pasLi fet met, nan, ne reviens pas
je ne supporte pas mon mec quand il a bu